Celui qui ne provoque en duel qu'à la tête du client / Celle qui n'aime point trop que le pédéraste souffle sa poudre de riz au nez de son chien Kiss / Ceux qui en on vu d'autres à l'époque des Royaumes Combattants / Celui qui n'écrit ses mots bleus qu'à l'encre verte et en gants blancs / Celle qu'insupportent les vapeurs de fumigations Legras /Ceux dont l'abus du tabac Caporal explique la voix de rogomme / Celui qui va prétendant que la Comtesse a tout appris en station couchée / Celle qui dit de son frère trappiste que c'est un poète qui s'ignore / Ceux qui n'ont pas assez flatté pour être pris en considération par les intervenants du marketing culturel national soutenu par les banques propres / Celui qui s'est fait épiler en public bien avant la période punk / Celle qui a du cobra cabré dans la silhouette / Ceux qui ne voient des gens que leur silhouette / Celui qui se rappelle les métamorphoses du simiesque Nijinsky aux longs pieds en elfe quand il dansait /Celle qui a grillé son existence-minute en cocotte sans sifflet / Ceux qui sont malades par possibilité de l'être sans subventions officielles ni sponsors privés / Celui qui se dit saccagé d'amour à la lecture des Eblouissements de la poétesse de petite taille (1m.50 au garrot) à coupe au bol / Celle qui se refuse avec le même sans-gêne qu'elle fait entrevoir son corps de mol albâtre sous ses déshabillés vaporeux / Ceux qui apprécient la compote d'idées reçues et de sentiments resucés que brasse le roman contemporain à 93% pour être optimiste / Celui qui est nonchalant de naissance et paresseux par mimétisme militaire / Celle que hante le souci de soigner son psy / Ceux qui se prennent leurs pattes d'araignées blessées dans les toiles qu'ils ont tissées de leur salive mêlée de sueur sociale/ Celui qui écrit de la tête comme on parle du nez / Celle qui a gardé son équilibre en marchant sur les oeufs de serpent du romancier névropathe / Ceux qui n'ont plus d'autre temps à perdre que celui de leurs docteurs et autres notaires, etc.
Peinture: Terry Rodgers